Vue du profil - Nietzsche

Dmo +1 : page standard
Avatar de l’utilisateur
Homme de l'être
Nom d’utilisateur:
Nietzsche
Localisation:
Nice (France)
Dates:
1844-1900
Sexe:
Homme
Galerie:
Image

Image
Ma maison à Sils Maria

Image
Ma chambre...

Oeuvres:

La Naissance de la tragédie Image

Vérité et mensonge au sens extra-moral Image

Considérations inactuelles Image

Humain, trop humain Image

Aurore Image

Le Gai Savoir Image

Ainsi parlait Zarathoustra Image

Par-delà bien et malImage

Généalogie de la morale Image

Le Cas Wagner Image

Crépuscule des idoles Image

Nietzsche contre Wagner Image

L'Antéchrist Image

Ecce homo Image

Le livre du philosophe Image

Fragments posthumes Image

La Volonté de puissance Image
Biographie:
Image


1868 Professeur de philologie à l'université de Bâle

1879 Congé obtenu pour raison de santé.

1889-1900 État mental quasi végétatif.

Citations:
Image



" Celui qui sait commander trouve toujours ceux qui doivent obéir..."

" Les avocats d'un criminel sont rarement assez artistes pour utiliser, au profit du coupable, la beauté terrible de son acte."

" Méfiez-vous de tous ceux en qui l'instinct de punir est puissant."

" Le besoin d'action ne serait-il donc au fond qu'une fuite devant soi-même ? - ainsi demanderait Pascal. Et, en effet, les représentants les plus nobles du besoin d'action prouveraient cette assertion : il suffirait de considérer, avec la science et l'expérience d'un aliéniste, bien entendu - que les quatre hommes qui, dans tous les temps, furent les plus assoiffés d'action ont été des épileptiques (j'ai nommé Alexandre, César, Mahomet et Napoléon) : tout comme Byron lui aussi a été affligé de ce mal..." p. 1201-1202 I
(Aurore - Livre cinquième § 549 ) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Les animaux pensent autrement sur la femme que les hommes ; pour eux la femelle est la créature productive. Chez eux il n'y a pas d'amour paternel, mais quelque chose comme de l'affection pour les enfants d'une maîtresse et l'habitude qu'on en prend.
Pour les femelles les enfants satisfont un désir de dominer, ils sont pour elles une propriété, une occupation, quelque chose qu'elles comprennent entièrement et avec quoi on peut s'entretenir : tout cela réuni est de l'amour maternel - il est comparable à l'amour de l'artiste pour son œuvre.
La grossesse a rendu les femmes plus douces, plus patientes, plus craintives, plus soumises ; de même la grossesse intellectuelle engendre le caractère des esprits contemplatifs, qui est parent du caractère féminin : - ceux-ci sont les mères masculines. - Chez les animaux, le sexe masculin est considéré comme le beau sexe..."
Le gai savoir - Livre deuxième § 72 p. 94 - [in Œuvres -vol.2 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" C'est entre ce qui est le plus semblable que l'apparence fait les plus beaux mensonges."
Ainsi parlait Zarathoustra (1885)

" Le bonheur est une femme..."

" Pour l’eunuque, une femme est pareille à l'autre, une femme n'est qu'une femme, la femme en soi, l'éternelle inaccessible. Dès lors, il est indifférent de savoir ce que vous faites, pourvu que l'histoire soit conservée bien "objectivement", précisément par ceux qui ne sont jamais capables de faire eux-mêmes de l'histoire..." p. 245
(Considérations inactuelles II ch. 5 ) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Est-ce la haine contre la vie ou bien l'abondance de vie qui est devenue créatrice ? En Goethe, par exemple, l'abondance devint créatrice, en Flaubert la haine. Flaubert, réédition de Pascal, mais sous les traits d'un artiste, ayant comme base ce jugement instinctif : "Flaubert est toujours haïssable, l'homme n'est rien, l’œuvre est tout..." Il se torturait lorsqu'il écrivait, absolument comme Pascal se torturait lorsqu'il pensait - ils ressentaient tous deux d'une façon "non égoïste"... "Désintéressement" - Voilà le principe de décadence, la volonté d'en finir dans l'art aussi bien que dans la morale..." p. 1216
(Nietzsche contre Wagner - Nous autres antipodes) [in Œuvres -vol.2 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

" Chez Bach il y a encore trop de christianisme cru, de germanisme cru, de scolastique crue ; il se trouve au seuil de la musique européenne (moderne), mais de là il tourne son regard vers le Moyen Age..." p. 886
(Humain, trop humain II - Le voyageur et son ombre § 149 ) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Lorsque l'on n'écoute pas la musique de Bach en connaisseur accompli et sagace du contrepoint et de toutes les manières du style fugué, lorsque l'on se prive ainsi d'une véritable jouissance artistique, on l'écoutera tout autrement, avec l'état d'esprit d'un homme (pour employer avec Goethe une expression magnifique) qui eût été présent au moment où Dieu créa le monde. C'est-à-dire que l'on sentira alors que là quelque chose de grand est en gestation, mais n'est pas encore ; notre grande musique moderne..." p. 885-886
(Humain, trop humain II - Le voyageur et son ombre § 149 ) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Ah ! Le grand froid rend prompt ! - Et, soit dit en passant, une chose demeure-t-elle vraiment incomprise et inconnue par le fait qu'elle n'est touchée qu'au vol, saisie d'un regard, en un éclair ? Faut-il vraiment commencer par s'y asseoir solidement ? l'avoir couvée comme un œuf ? Diu noctuque iincubando (Couvant (c'est-à-dire méditant) nuit et jour) , comme disait Niewton de lui-même ? " p. 251
(Le gai savoir - livre 5 - §381) [in Œuvres -vol.2 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

" Les hommes se soumettent par habitude à tout ce qui prétend à la puissance..." p. 580 I
(Humain, trop humain I - caractères de haute et basse civilisation § 260 ) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Puisque le sentiment de l'impuissance et de la crainte se trouvait dans un état d'irritation si violent, si continuel et presque permanent, le sentiment de la puissance s'est développé d'une façon tellement subtile que l'homme peut maintenant, en cette matière, le mesurer avec le trébuchet le plus sensible. Ce sentiment est devenu son inclination la plus violente ; les moyens que l'on a découverts pour se le procurer forment presque l'histoire de la civilisation..." p. 985 I
(Aurore - Livre premier - § 23) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Restreignons-nous donc à l'épuration de nos opinions et de nos appréciations et à la création de nouvelles tables de valeurs qui nous soient propres..." p. 197
(Le gai savoir - livre 4 - §335) [in Œuvres -vol.2 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

" Il faut que nous soyons physiciens, pour pouvoir être, en ce sens-là, des créateurs, - tandis que toute évaluation et tout idéal, jusqu'à ce jour, se fondaient sur une méconnaissance de la physique, en contradiction avec elle. C'est pourquoi : vive la physique ! Et vive davantage encore ce qui nous contraint vers elle - notre probité !" p. 197
(Le gai savoir - livre 4 - §335) [in Œuvres -vol.2 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

Topic : Symphonie

" Schumann qui se réfugiait dans la "Suisse saxonne" de son âme, mi-Werther et mi-Jean-Paul, assurément sans rien de beethovenien ! sans rien de byronien ! - sa musique pour Manfred est une méprise et un malentendu, presque une malhonnêteté..." p. 693-694
(Par-delà le bien et le mal - Peuples et fratries - § 245) in Œuvres -vol.2
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

" Schopenhauer appelle la pensée de Lamarck " une erreur géniale et absurde "..." p. 111
(Le gai savoir - Livre deuxième §99) in Œuvres -vol.2
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

" L"évolution" d'une chose, d'un usage, d'un organe n'est donc rien moins qu'une progression vers un but, et moins encore une progression logique et directe atteinte avec un minimum de forces et de dépenses, - mais bien une succession constante de phénomènes d'asservissement plus ou moins violents, plus ou moins indépendants les uns des autres, qui s'exercent sur la chose en question, sans oublier les résistances qui s'élèvent sans cesse, les tentatives de métamorphoses qui s'opèrent à des fins de défense et de réaction, enfin les résultats des actions réussies en sens contraire..." p. 820
(La généalogie de la morale - La "faute", la "mauvaise conscience" §12 ) in Œuvres -vol.2
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

" Hegel a une fois affirmé que " quand l'esprit fait un soubresaut, nous autres philosophes, nous nous y sommes intéressés ". Notre époque a fait un soubresaut vers l'ironie sur elle-même, et voici que déjà Edourd von Hartmann était là pour écrire sa célèbe philosophie de l'inconscient, ou pour parler plus exactement : sa philosophie de l'ironie inconsciente..." p. 268
( Considérations inactuelles II - De l'utilité et de l'inconvénient de l'histoire pour la vie - 3) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Lorsque, par un matin de dimanche, nous entendons vibrer les vieilles cloches, nous nous demandons : Est-ce bien possible ! tout cela pour un juif crucifié il y a deux mille ans, qui se disait le Fils de Dieu. La preuve d'une pareille affirmation manque..." p. 508
( Humain, trop humain I §113) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Il faut beaucoup de force pour pouvoir vivre et oublier à la fois combien vivre et être injuste sont tout un. Luther lui-même a affirmé une fois que le monde n'était né que d'un oubli de Dieu.
Car si Dieu avait pensé aux " arguments de gros calibre " il n'aurait pas crée le monde..." p. 235
( Considérations inactuelles II - De l'utilité et de l'inconvénient de l'histoire pour la vie - 3) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Il arrive pourtant parfois que cette même vie qui a besoin de l'oubli exige la destruction momentanée de cet oubli. Il s'agit alors de se rendre compte combien injuste est l'existence d'une chose, par exemple d'un privilège, d'une caste, d'une dynastie, de se rendre compte à quel point cette chose mérite de disparaître..." p. 235
( Considérations inactuelles II - De l'utilité et de l'inconvénient de l'histoire pour la vie - 3) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" A-t-il imité celui-ci dans son Jacques le fataliste, imité, admiré, bafoué, parodié ? - Impossible de le savoir exactement, et peut-être est-ce là précisément ce qu'à voulu l'auteur..." p. 741
( Humain, tyrop humain II - Opinions et sentences mêlées - 113) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" La souffrance d'autrui est chose qui doit s'apprendre : et jamais elle ne peut être apprise pleinement..."

" On veut la liberté aussi longtemps qu'on n'a pas la puissance ; mais si on a la puissance, on veut la suprématie..."

" De quoi je souffre lorsque je souffre de la fatalité de la musique ? Je souffre de ce que la musique ait perdu son pouvoir de dire oui au monde, de le transfigurer, je souffre de ce ququ'elle soit une musique de décadence et non plus la flûte de Dionysos..." pp. 1184-85
(Ecce homo - Pourquoi j'écris de si bons livres - Le cas Wagner - 1) [in Œuvres -vol.2 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

Topic : Beau et sublime
" C'est peu à peu seulement que chez nous les corps se délivrent, quand les esprits paraissent déjà délivrés depuis longtemps ; et pourtant c'est une illusion de croire qu'un esprit est libre et indépendant, si cette indépendance sans limites une fois réalisée - et qui n'est au fond que la limitation volontaire du créateur - n'est pas démontrée à nouveau par chaque regard,, à chaque pas, du matin au soir..." p. 297
( Considérations inactuelles -III §3) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Kant s'accrocha à l'Université, se soumit au Gouvernement, conserva l'apparence d'une foi religieuse, supporta de vivre parmi des collègues et des étudiants. Il est donc naturel que son exemple ait engendré surtout des professeurs d'Université et une philosophie de professeurs..." p. 297
( Considérations inactuelles -III §3) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

Il nous arrive tous les jours d'observer qu'une symphonie de Beethoven pousse chacun des auditeurs à parler en images, pour fantastiquement varié, voire contradictoire, que paraisse la juxtaposition des différents mondes d'images suscités par un morceau musical..." p. 56
( La naissance de la tragédie §6) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Il est tout à fait dans la nature de cette esthétique d'exercer son pauvre esprit à railler des juxtapositions de ce genre, et de passer sous silence le phénomène qui, pourtant, mériterait réellement d'être expliqué... p. 53 §6
( La naissance de la tragédie §6) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Ici s'annonce, pour la première fois peut-être, un pessimisme "par-delà le bien et le mal" ; ici cette "perversité d'esprit", contre laquelle Schopenhauer ne se lassa pas de lancer à l'avance ses imprécations et ses foudres, trouve son langage et sa formule, - une philosophie qui ose classer la morale elle-même dans le monde des apparences, qui ose la déclasser, et cela non seulement parmi les "apparences" (dans le sens du terminus technicus idéaliste), mais encore parmi les "illusions", comme simulacre, erreur, interprétation, habillage, art..." p. 28
( La naissance de la tragédie §5) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Que pensait Schopenhauer de la tragédie ?" p. 29
( La naissance de la tragédie §6) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Lorsque nous voulons descendre dans le fleuve de ce que notre nature possède en apparence de plus original et de plus personnel, il faut nous rappeler l'axiome d'Héraclite : on ne descend pas deux fois dans le même fleuve." p. 780
( Humain, trop humain II - Opinions et sentences mêlées - §223 )
Robert Laffont Bouquins - ISBN : 2-221-06906-4
Dépôt légal octobre 1998

" - C'est là une vérité qui, quoique rabâchée, est demeurée aussi vivante et féconde que jadis, de même que cette autre vérité que, pour comprendre l'histoire, il faut rechercher les vestiges vivants d'époques historiques - c'est-à-dire qu'il faut voyager, comme voyageait le vieil Hérodote..." p. 780-781
( Humain, trop humain II - Opinions et sentences mêlées - §223 )
Robert Laffont Bouquins - ISBN : 2-221-06906-4
Dépôt légal octobre 1998

" Il ne faut pas enfler sa méprise jusqu'à en faire une fatalité éternelle ; nous voulons, au contraire, travailler loyalement à la tâche de transformer en joies toutes les passions humaines..."
( Le voyageur et son ombre §37) [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" Subtilité du sentiment de puissance (titre)
Napoléon, comme type complet, entièrement voulu et réalisé, d'un seul instinct, appartient à l'humanité antique, dont on reconnaît assez facilement les signes - la construction simple et le développement ingénieux d'un seul ou d'un petit nombre de motifs..." p. 1110
Aurore Livre quatrième § 245 [in Œuvres -vol.1 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06905-6 première édition : 1993
numéro d'éditeur S 1314

" La terre a une peau et cette peau a des maladies ; une de ces maladies s'appelle l'homme."

" Il se pourrait que sous la légende sacrée et le déguisement de la vie de Jésus se dissimule un des cas les plus douloureux du martyre qu'endure celui qui connaît l'amour : le martyre du cœur le plus innocent et le plus avide, qu'aucun amour des humains ne rassasiait jamais, qui exigeait d'aimer, d'être aimé, et rien d'autre, qui l'exigeait durement, follement, avec de terribles explosions de colère contre ceux qui lui refusaient leur amour..." p. 721
Par delà le bien et le mal - Qu'est-ce qui est noble ? § 269 [in Œuvres -vol.2 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

" L'histoire d'un malheureux éternellement affamé d'amour et insatiable, qui dut inventer l'enfer pour y reléguer ceux qui ne voulaient pas l'aimer, et qui, enfin, ayant appris à connaître l'amour humain, dut inventer un Dieu qui fût tout amour, tout pouvoir d'aimer, qui eût pitié de l'amour humain, si misérable, si ignorant !
Celui qui sent ainsi, qui connaît à ce point l'amour, celui-là cherche la mort. Mais pourquoi s'attarder à méditer sur des sujets si douloureux - à moins qu'on y soit obligé ? " p. 721-722
Par delà le bien et le mal - Qu'est-ce qui est noble ? § 269 [in Œuvres -vol.2 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

" Vouloir se conserver soi-même, c'est l'expression d'un état de détresse, une restriction du véritable instinct fondamental de la vie qui tend à l'élargissement de la puissance et qui, fort de cette volonté, met souvent en question et sacrifie la conservation de soi. Il faut voir un symptôme dans le fait que certains philosophes, comme par exemple Spinoza, le poitrinaire,ont considéré, ont dû justement considérer ce que l'on appelle l’instinct de conservation comme cause déterminante : - c'est qu'ils étaient des hommes en plein état de détresse..."
Le gai savoir livre 5 - § 349 [in Œuvres -vol.2 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

" Faisons donc ce qui est seul en notre pouvoir : apportons la lumière à la terre, soyons "la lumière de la terre" ! Et c'est pour cela que nous avons nos ailes, notre rapidité et notre sévérité, pour cela que nous sommes virils et même terribles comme le feu. Que ceux-là nous craignent qui ne savent pas se chauffer et s'éclairer auprès de nous !
Le gai savoir livre 4 - § 99 [in Œuvres -vol.2 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

" Ce que l'on observe lors du contact entre peuples civilisés et barbares : que régulièrement la civilisation inférieure commence par adopter les vices, les faiblesses et les excès de la supérieure, puis, partant de là, tandis qu'elle en éprouve la séduction, finit par faire passer sur elle, au moyen des faiblesse et des vices acquis, quelque chose de la force que renferme la civilisation supérieure..." p. 111
Le gai savoir livre 2 § 99 [in Œuvres -vol.2 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

" Qu'est-ce que les disciples de Schopenhauer en Allemagne commencent donc d'abord à adopter de leur maître ? - Disciples qui, en regard de sa culture supérieure, doivent se paraître à eux-mêmes suffisamment barbares pour commencer par être fascinés et séduits par lui d'une façon barbare. Est-ce par son dur sens des réalités, par sa bonne volonté d'arriver à la clarté et à la raison, qui souvent le font paraître si anglais et si peu allemand ?" p.111
Le gai savoir livre 2 § 99 [in Œuvres -vol.2 ]
Éditions Robert Lafont "bouquins"
ISBN : 2-221-06906-4 première édition : 1993
numéro d'édition L 06906 (E02)

" Wagner n'a pas eu de méditation plus profonde que le thème de la rédemption : l'opéra de Wagner, c'est l'opéra de la rédemption. Il y a toujours chez lui quelqu'un qui a besoin d'être sauvé : tantôt un mâle, tantôt une demoiselle, - c'est son problème..." p.904
(Le cas Wagner - Lettre de Turin. Mai 1888 -I
Robert Laffont Bouquins - ISBN : 2-221-06906-4
Dépôt légal octobre 1998






" On croit faire honneur à une philosophie en la présentant comme un succédané de la religion pour le peuple. Par le fait, il a besoin occasionnellement, dans l'économie spirituelle, d'un ordre de pensée intermédiaire ; ainsi le passage de la religion à la conception scientifique est un saut violent, périlleux, quelque chose à déconseiller..."

Ce qui doit être utilisé ici pour faire une transition, c'est bien plutôt l'art, en vue de donner un soulagement à l'âme surchargée de sentiments ; car ces représentations seront bien moins entretenues par lui que par la philosophie métaphysique. De l'art on peut ensuite plus facilement passer à une science philosophique véritablement créatrice..."
( Humain, trop humain I - des choses premières et dernières - succédané de la religion - §27 )
Robert Laffont Bouquins - ISBN : 2-221-06906-4
Dépôt légal octobre 1998

" Dans la glorification du "travail", dans les infatigables discours sur la "bénédiction du travail", je vois la même arrière-pensée que dans les louanges des actes impersonnels et conformes à l'intérêt général : la crainte de tout ce qui est individuel. On se rend maintenant très bien compte, à l'aspect du travail - c'est-à-dire de ce dur labeur du matin au soir - que c'est là la meilleure police, qu'elle tient chacun en bride et qu'elle s'entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance.
Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, et la soustrait à loa réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l'amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but minime et accorde des satisfactions faciles et régulières...
Ainsi une société, où l'on travaille sans cesse durement, jouira d'une plus grande sécurité : et c'est la sécurité que l'on adore maintenant comme divinité suprême. - Et voici (ô épouvante !) que c'est justement le "travailleur" qui est devenu dangereux ! Les "individus dangereux" fourmillent ! Et derrière eux il y a le danger des dangers - l'individuum !"
( Aurore - livre 3 - § 173 )
Robert Laffont Bouquins - ISBN : 2-221-06906-4
Dépôt légal octobre 1998

" Hédonisme, pessimisme, utilitarisme ou eudémonisme : tous ces modes de pensée qui mesurent la valeur des choses en fonction du plaisir et de la peine, c’est-à-dire en fonction d’états concomittants et d’éléments accessoires, sont des modes de pensée superficiels et des naïvetés que tout homme conscient de détenir des forces formatrices et une conscience d’artiste considérera de haut, non sans dérision, ni sans pitié."
( Par-delà le bien et le mal - Nos vertus ( § 225 )
Robert Laffont Bouquins - ISBN : 2-221-06906-4
Dépôt légal octobre 1998

" S'abstenir réciproquement de s'offenser, d'user de violence, de s'exploiter, considérer la volonté d'autrui comme l'égale de la sienne: cela peut, en un sens grossier, devenir entre individus une règle de bonne conduite quand les conditions nécessaires se trouvent réunies ( c'est-à-dire quand leurs forces et leurs critères sont effectivement analogues, et qu'ils sont apparentés à l'intérieur d'un même corps social ). Mais si l'on voulait étendre ce principe et aller jusqu'à en faire le principe fondamental de la société, il révélerait aussitôt ce qu'il est : la négation de la vie, un principe de décomposition et de décadence. Il faut ici aller au fond des choses et se défendre de toute faiblesse sentimentale : vivre c'est essentiellement dépouiller, blesser, subjuguer l'étranger et le faible, l'opprimer, lui imposer durement nos propres formes, l'incorporer et au moins, au mieux, l'exploiter -- mais pourquoi toujours employer ces mots auxquels s'attache de tout temps une intention calomnieuse ? Même ce corps à l'intérieur duquel, comme nous venons de le supposer, les individus se traitent en égaux, - c'est le cas dans toute saine aristocratie, - doit s'il est vivant et non moribond, faire contre d'autres corps tout ce dont les individus qui le composent s'abstiennent à l'égard l'un de l'autre ; il lui faudra être la volonté de puissance incarnée, il voudra grandir, occuper de plus en plus d'espace, accaparer, devenir prépondérant, non pas en vertu d'une moraité ou d'une immoralité quelconque, mais tout simplement parce qu'il vit et parce que la vie est volonté de puissance..."
( Par-delà le Bien et le Mal - Qu'est-ce qui est noble ? ( § 259 )) Robert Laffont Bouquins -
ISBN : 2-221-06906-4 Dépôt légal octobre 1998

" L"Art est le propre de la vie..." *



"La philosophie est à mes yeux un explosif effroyable qui met tout en danger..."

" Tout ce qui a son prix est de peu de valeur."

"Évaluer, c'est créer : écoutez donc, vous qui êtes créateurs ! C'est l'évaluation qui fait des trésors et des joyaux de toutes choses évaluées."

"L'égoïsme est cette loi de la perspective du sentiment d'après laquelle les choses les plus proches sont les plus grandes et les plus lourdes alors que toutes celles qui s'éloignent diminuent de taille et de poids."

"La morale n'est qu'une interprétation - ou plus exactement une fausse interprétation - de certains phénomènes."

"Le châtiment est fait pour améliorer celui qui châtie.

La valeur d’une chose réside parfois non dans ce qu’on gagne en l’obtenant, mais dans ce qu’on paye pour l’acquérir, dans ce qu’elle coûte."

"L’enfance est innocence mais aussi négligence, c’est un recommencement, un jeu, une roue libre, un premier mouvement, un Oui Sacré."

"Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants."

"Nul ne ment autant qu'un homme indigné.
Ce n'est pas l'intensité, c'est la durée d'un grand sentiment qui fait l'homme supérieur."

"Quand la paix règne, l'homme belliqueux se fait la guerre à lui-même."

"Il suffit de forger des noms nouveaux, de nouvelles appréciations et de nouvelles probabilités pour créer à la longue aussi des "choses" nouvelles."

"Le bonheur, quel qu’il soit, apporte air, lumière et liberté de mouvement."

"Faible serait l'attrait de la connaissance, s'il n'y avait pas tant de pudeur à vaincre pour y parvenir."
"Atteindre son idéal, c'est le dépasser du même coup.

Avoir honte de son immoralité, c'est un premier degré de l'échelle ; arrivé en haut, on aura honte aussi de sa propre moralité."

"Le désir est signe de guérison ou d'amélioration."
"Je suis corps tout entier et rien d'autre ; l'âme n'est qu'un mot désignant une parcelle du corps."

"Cupidon est avant tout un petit régisseur de théâtre."

"Veux-tu avoir la vie facile ? Reste toujours près du troupeau, et oublie-toi en lui."

"Un animal grégaire, un être docile, maladif, médiocre, l’Européen d’aujourd’hui !"

"La croyance que rien ne change provient soit d'une mauvaise vue, soit d'une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat."

"Nous avons la ressource de l’art de peur que la vérité ne nous fasse périr."

"La connaissance tue l’action, pour agir il faut que les yeux se voilent d’un bandeau d’illusion."

"Celui qu'entoure la flamme de la jalousie, celui-là en fin de compte, pareil au scorpion, tourne contre lui-même son dard empoisonné."

"Vivre de telle sorte qu'il te faille désirer revivre, c'est là ton devoir."

"Une œuvre d’art n’est lisible que par approfondissements successifs."

"Tant que la vie est ascendante, bonheur et instinct sont identiques."

"Il n’y a qu’un seul monde et il est faux, cruel, contradictoire, séduisant et dépourvu de sens. Un monde ainsi constitué est le monde réel. Nous avons besoin de mensonges pour conquérir cette réalité, cette “vérité”."

"Il faut deviner le peintre pour comprendre l'image.
Parmi toutes les variétés de l'intelligence découvertes jusqu'à présent, l'instinct est, de toutes, la plus intelligente."

"Les plus grands naissent posthumes."

"Ce qui me bouleverse, ce n'est pas que tu m'aies menti, c'est que désormais, je ne pourrai plus te croire."

"Le poison dont meurt une nature plus faible est un fortifiant pour le fort."

"Ne sais-tu pas que dans chacune de tes actions, l'histoire entière du devenir se répète en abrégé ?"
"Le théâtre, ce n'est jamais qu'une manifestation au-dessous de l'art, quelque chose qui s'adapte au goût des masses, lorsqu'on le fausse pour elles."

"Nous cependant, nous voulons être les poètes de notre vie, et cela avant tout dans les plus petites choses quotidiennes."

Rêver de la vie, c'est justement ce que j'appelle : "être éveillé".

Toute Église est la pierre sur le tombeau d'un Homme-Dieu ; elle veut à tout prix l'empêcher de ressusciter.

Je fais cas d'un philosophe dans la mesure où il est capable de fournir un exemple.

Ce qui se paie n'a guère de valeur ; voilà la croyance que je cracherai au visage des esprits mercantiles.

L'homme souffre si profondément qu'il a dû inventer le rire.

Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave, qu'il soit d'ailleurs ce qu'il veut : politique, marchand, fonctionnaire, érudit.

La résolution chrétienne de considérer le monde comme laid et mauvais a rendu le monde laid et mauvais.

Toute l'histoire du monde se conçoit comme la biographie d'un seul homme.

Rien de bon n'est jamais sorti des reflets de l'esprit se mirant en lui-même. Ce n'est que depuis que l'on s'efforce de se renseigner sur tous les phénomènes de l'esprit en prenant le corps pour fil conducteur, que l'on commence à progresser.

Quel est le grand dragon que l'esprit ne veut plus appeler ni Dieu ni maître ? "Tu dois" s'appelle le grand dragon. Mais l'esprit du lion dit : "Je veux".
C'est perdre de sa force que compatir.

La cruauté est le remède de l'orgueil blessé.

L'artiste a le pouvoir de réveiller la force d'agir qui sommeille dans d'autres âmes.

A lutter avec les mêmes armes que ton ennemi, tu deviendras comme lui.

Les hommes d'action roulent comme roule la pierre, conformément à l'absurdité de la mécanique.*

On ne saurait être l'homme de sa spécialité que si l'on est aussi sa victime.

De tout temps on a pris les "beaux sentiments" pour des arguments.

Un concept est une invention à laquelle rien ne correspond exactement, mais à laquelle nombre de choses ressemblent.

La libéralité n'est souvent qu'une sorte de timidité.
Ce n'est pas le moindre charme d'une théorie que d'être réfutable.

L'effort des philosophes tend à comprendre ce que les contemporains se contentent de vivre.

L'étroite voie de notre ciel propre passe toujours par la volupté de notre propre enfer.

On se refuse de croire aux sottises des hommes intelligents ; quelle entorse aux droits de l'homme !
Parler beaucoup de soi peut être un moyen de se dissimuler.

Il y a quelque chose à dire en faveur de l’exception, pourvu qu’elle ne veuille jamais devenir la règle.
Il faut avoir besoin d'esprit pour arriver à avoir de l'esprit.

La terre est comme la poitrine d'une femme : utile autant qu'agréable.

Quel est le sceau de la liberté acquise ? Ne plus avoir honte de soi-même.

La vanité d’autrui n’offense notre goût que lorsqu’elle choque notre propre vanité.
C’est de nos vertus que nous sommes le mieux punis.

La métaphysique, la morale, la religion, la science, sont considérées comme des formes diverses de mensonge : il faut leur aide pour croire à la vie.
Il est plus facile de s’arranger avec sa mauvaise conscience qu’avec sa mauvaise réputation.
Limites de notre ouïe - On n’entend que les questions auxquelles on est en mesure de trouver une réponse.

Il y a une innocence dans le mensonge qui est signe de bonne foi.

On s'est mis d'accord pour considérer qu'avoir beaucoup de critiques, c'est un succès.
Le fourreau doré de la compassion cache parfois le poignard de l’envie.
La pensée du suicide est une puissante consolation, elle aide à passer plus d’une mauvaise nuit.
Les conditions nouvelles qui entraîneront en gros l’apparition d’hommes tous pareils et pareillement médiocres sont éminemment propres à donner naissance à des hommes d’exception du genre le plus dangereux et le plus séduisant.
Certains ne parviennent pas à devenir des penseurs parce que leur mémoire est trop bonne.
Les principes servent à tyranniser, justifier, honorer, vilipender ou dissimuler les habitudes ; deux hommes qui ont au fond les mêmes principes peuvent les faire servir à des fins radicalement différentes.
La mère de la débauche n’est pas la joie mais l’absence de joie.
Toute forme d’absolu relève de la pathologie.
La volonté est, pour tout ce qui est passé, un méchant spectateur.
Plaisir : sensation d’un accroissement de puissance.
Puisse chacun avoir la chance de trouver justement la conception de la vie qui lui permet de réaliser son maximum de bonheur.
Nous ne croyons pas que la vérité reste encore vérité quand on lui enlève ses voiles.
La philosophie est à mes yeux un explosif effroyable qui met tout en danger.
La femme est une surface qui mime la profondeur.
Le sérieux, ce symptôme évident d’une mauvaise digestion.
Les métaphysiciens, ces albinos de la pensée, les plus blêmes parmi les êtres pâles.
La vérité est une femme : ses voiles, ses pudeurs et ses mensonges lui appartiennent essentiellement.
Jusqu’à présent toute grande philosophie fut la confession de son auteur, une sorte de mémoires involontaires.
Le bonheur est une femme.
Les convictions sont des prisons.
L’individu bien conforme est taillé d’un bois à la fois dur, tendre et parfumé.
Ce qui se dit la nuit ne voit jamais le jour.
Le christianisme et l'alcool, les deux plus grands agents de corruption.
On est le plus en danger d'être écrasé lorsqu'on vient d'esquiver une voiture.
Que dit ta conscience ? Tu dois devenir l'homme que tu es.
Féconder le passé en engendrant l'avenir, tel est le sens du présent.
Pour celui qui est très seul, le bruit est déjà une consolation.
Les pensées sont les ombres de nos sentiments.
Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou.
Le mariage met fin à beaucoup de brèves folies par une longue sottise.
L'amitié naît lorsqu'on a pour l'autre une estime supérieure à celle qu'on a pour soi-même.
La jalousie qui se tait s'accroît dans le silence.
L'homme est une chose qui doit être surpassée.
La fortune ne devrait être possédée que par les gens d'esprit : autrement, elle représente un danger public.
Celui qui nie sa propre vanité la possède généralement sous une forme si brutale qu'il ferme instinctivement les yeux devant elle pour ne pas avoir à se mépriser.
Vivre, c'est repousser quelque chose qui veut mourir.

Un peu de santé par-ci, par-là, c'est pour le malade le meilleur remède.
On oublie sa faute quand on l'a confessée à un autre, mais d'ordinaire l'autre ne l'oublie pas.
Il est plus facile de renoncer à une passion que de la maîtriser.
Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour.
Chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer.
Ce qu'on fait par amour l'est toujours par-delà le bien et le mal.
Au fond, il n'y a qu'un seul chrétien, et il est mort sur la croix.
Ce qui ne me détruit pas me rend plus fort.
Es-tu un esclave ? Tu ne peux donc pas être un ami. Es-tu un tyran ? Tu ne peux donc pas avoir d'amis.
Les singes sont bien trop bons pour que l'homme puisse descendre d'eux.
Nos défauts sont les yeux par lesquels nous voyons l'idéal.
La vertu reste le plus coûteux des vices, il faut qu'elle le reste.
Ce qu'il y a d'essentiel et d'inappréciable dans toute la morale, c'est qu'elle est une contrainte prolongée.
Les insectes piquent, non par méchanceté, mais parce que, eux aussi, veulent vivre ; il en est de même des critiques ; ils veulent notre sang et non pas notre douleur.
Le concubinage, lui aussi, a été corrompu - par le mariage.
Jadis le moi se cachait dans le troupeau ; à présent, le troupeau se cache encore au fond du moi.
L'avantage de la mauvaise mémoire est qu'on jouit plusieurs fois des mêmes choses pour la première fois.
Le serpent qui ne peut changer de peau, meurt. Il en va de même des esprits que l'on empêche de changer d'opinion : ils cessent d'être esprit.
Le ver se recroqueville quand on marche dessus. C'est plein de sagesse. Par là il amoindrit la chance de se faire de nouveau marcher dessus. Dans le langage de la morale : l'humilité.
A force de vouloir rechercher les origines, on devient écrevisse. L'historien voit en arrière ; il finit par croire en arrière.
Vénérez la maternité, le père n'est jamais qu'un hasard.
Promesse de la science : la science moderne a pour but aussi peu de douleur que possible.
Tu veux te décupler, te centupler ? Trouve des zéros.
On ment bien de la bouche, mais avec la gueule qu'on fait en même temps, on dit la vérité quand même.
Quand on a la foi, on peut se passer de la vérité.
Le luxe est une forme de triomphe permanent sur tous ceux qui sont pauvres, arriérés, impuissants, malades, inassouvis.
Le futur appartient à celui qui a la plus longue mémoire.
On en vient à aimer son désir et non plus l'objet de son désir.
Notre prochain, ce n'est pas notre voisin, c'est le voisin du voisin.
Quiconque a sondé le fond des choses devine sans peine quelle sagesse il y a à rester superficiel. C’est l’instinct de conservation qui apprend à être hâtif, léger et faux.
On paie mal un maître en ne restant toujours que l’élève.
Les explications mystiques sont considérées comme profondes ; en réalité il s’en faut de beaucoup qu’elles soient même superficielles.
Il faut retenir son cœur, car si on le laissait aller, combien vite, alors, on perdrait la tête !
Créer - voilà la grande délivrance de la souffrance, voilà ce qui rend la vie légère.
L’ami doit être passé maître dans l’art de deviner et dans l’art de se taire.
Deviens ce que tu es. Fais ce que toi seul peut faire.
Faites donc ce que vous voulez - mais soyez d’abord de ceux qui peuvent vouloir !
Celui qui loue fait semblant de rendre, mais, en vérité, il veut qu’on lui donne !
Le danseur n’a-t-il pas ses oreilles dans ses orteils !
Vouloir libère.
Il est difficile de vivre avec des humains, parce qu'il est difficile de se taire.
Danses avec les pieds, avec les idées, avec les mots, et dois-je aussi ajouter que l'on doit être capable de danser avec la plume ?
Qu'est-ce que le génie ? - Avoir un but élevé et vouloir les moyens d'y parvenir.
La familiarité irrite chez un supérieur, parce qu'on ne peut la lui rendre.
Nos devoirs - ce sont les droits que les autres ont sur nous.
Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié !
Les gens qui nous donnent leur pleine confiance croient par là avoir un droit sur la nôtre. C'est une erreur de raisonnement ; des dons ne sauraient donner un droit.
On amène les gens courageux à une action en la leur exposant plus périlleuse qu'elle ne l'est.
La souffrance d'autrui est chose qui doit s'apprendre : et jamais elle ne peut être apprise pleinement.
On n'attaque pas seulement pour faire du mal à quelqu'un mais peut-être aussi pour le seul plaisir de prendre conscience de sa force.
La plupart des hommes sont bien trop occupés d'eux-mêmes pour être méchants.
Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu'elles le sont.
Croyez-moi ! Le secret pour récolter la plus grande fécondité, la plus grande jouissance de l'existence, consiste à vivre dangereusement !
La vie a besoin d'illusions, c'est-à-dire de non-vérités tenues pour des vérités.
Il est bien des choses que je veux une foi pour toutes, ne point savoir. La sagesse fixe des limites même à la connaissance.
Le langage est-il l'expression adéquate de toutes les réalités ?
Formule de mon bonheur : un "oui", un "non", une ligne droite, un but...
L'homme est une corde tendue entre l'animal et le surhumain, une corde au-dessus d'un abîme.
Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme.
L’État est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui s’échappe de sa bouche : “Moi l’État, je suis le peuple.”
La musique offre aux passions le moyen de jouir d'elles-mêmes.
Sans la musique, la vie serait une erreur.
En vérité, les convictions sont plus dangereuses que les mensonges.
La folie est quelque chose de rare chez l'individu ; elle est la règle pour les groupes, les partis, les peuples, les époques.
Tu vois les hautes tours s'élever au-dessus des maisons seulement quand tu as quitté la ville.
Si ton œil était plus aigu tu verrais tout en mouvement.
La maturité de l’homme, c’est d’avoir retrouvé le sérieux qu’on avait au jeu quand on était enfant.
L’homme a besoin de ce qu’il y a de pire en lui s’il veut parvenir à ce qu’il a de meilleur.
Connaître, c’est comprendre toute chose au mieux de nos intérêts.
Celui qui sait commander trouve toujours ceux qui doivent obéir.
Expérimenter, c'est imaginer..."

Statistiques de l’utilisateur

Messages:
5 | Rechercher les messages de l’utilisateur
(1.38% de tous les messages / 0.00 messages par jour)
Forum le plus actif:
Philomachie...
(2 Messages / 40.00% des messages de l’utilisateur)
Sujet le plus actif:
Méditations sans Médications...
(2 Messages / 40.00% des messages de l’utilisateur)

Signature

Si vous ne pouvez être des Saints de la connaissance, soyez-en au moins les Guerriers...

ImageImage



Recherche fantomachique :




{ SH_ADV }





cron
cron